Le microdosing de LSD

Louis-David Martin, Intervenant social

Ce bref article a comme objectif principal d’apporter les principaux bienfaits possibles d’un programme de microdosing. Il importe tout de même de mentionner que toute consommation de substance psychoactive amène des risques. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’une telle pratique serait déconseillée pour toute personne éprouvant des effets négatifs de cette consommation dans sa vie. On entend par microdose une quantité de substance environ équivalente au 1/10 d’une dose normale, ce qui n’est pas suffisant pour ressentir les effets typiques d’un trip. Les effets peuvent cependant être assez significatifs pour que cette pratique soit utilisée tant en recherche que pour la productivité ou dans un contexte récréatif. Ceci étant dit, lors des dernières années, avec l’avenue de la légalisation du cannabis, plusieurs recherches concernant ces substances ont commencé à se développer. Après une période de prohibition qui mettait un frein à ces études. La pratique du microdosage gagne en popularité depuis quelques années, ce qui a permis aux chercheurs d’en tirer certains constats préliminaires prometteurs.

En effet, parmi les effets bénéfiques des personnes pratiquant le microdosing de LSD (Diéthylamine de l’acide lysergique) ayant participé aux recherches, il est possible de remarquer :

1.  Une augmentation globale de la santé des utilisateurs

2.  Une capacité de concentration accrue

3.  Une diminution de la procrastination

4.  Une augmentation de la créativité

5.  Le développement de nouvelles habitudes de vie saines incluant de meilleures habitudes alimentaires et d’exercice physique.

6.  Une meilleure qualité du sommeil

7.  Une diminution du besoin de prendre certains médicaments

8.  Une diminution de la consommation de cannabis, d’alcool et de café

9.  Une diminution de l’anxiété sociale

10.  Une diminution de la sévérité, voir dans certains cas la rémission de la dépression

De plus, certaines femmes rapportent une diminution de la sévérité des symptômes menstruels. Puisque l’ensemble de ces constats ont été faits à partir d’un groupe contrôle (personnes qui font partie de la recherche, mais que ne consomme pas de LSD), l’idée que ces bénéfices proviennent de l’effet placebo est invalidée.

En congruence avec l’article. Il est de mise de décrire ce que représente une microdose ainsi que du cadre d’un tel type de consommation. Une microdose typique de LSD varie entre 6 et 20 microgrammes, ce qui équivaut entre 1/16 et ⅕ de papier buvard, la forme sous laquelle cette substance est plus fréquemment consommée. Le LSD à l’état liquide est ainsi imbibé par un papier poreux et sera libéré au contact d’une muqueuse (dont la bouche et la peau). Le risque inhérent de cette méthode est le manque de précision dans le dosage puisque le liquide n’est pas nécessairement réparti de manière égale sur le papier buvard. Il est également possible de se procurer la substance sous forme liquide, ce qui rend le calcul des doses plus uniforme. Les risques associés à cette substance peuvent être importants, notamment en lien avec la santé mentale ainsi que pour son statut illégal. Cette substance proscrite peut mener à des conséquences judiciaires graves.

Il est reconnu qu’un tel type de dose présente des effets qui peuvent durer jusqu’à deux jours après la consommation, c’est pourquoi il est recommandé de faire une dose aux trois jours tout au plus (ex:  Jour 1 : microdose, jour 2 : pas de dose, jour 3 pas de dose, jour 4 : microdose). Également, il est suggéré de se limiter à quelque mois de consommation en ligne afin d’éviter que le corps développe une tolérance à la substance, ce qui signifie de devoir augmenter la dose pour en ressentir les mêmes effets. Le tout, en évitant les risques négatifs sur la santé mentale et physique.

À titre informatif, le microdosing se pratique également avec d’autres substances comme le cannabis, la psilocybine (champignon magique), la MDMA, etc., mais mis à part la psilocybine et le LSD, il semble y avoir peu de recherches ayant été effectuées à ce jour. Dans tous les cas, nous ne sommes qu’au tout début de l’accès aux savoirs concernant les substances psychédéliques et tous les chercheurs semblent être d’accord sur un point, soit qu’il réside en ces substances un grand potentiel d’avenues quant à la recherche scientifique.

Références

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